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25 juin 2018
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SENIOR

Depuis quelques années, l’ostéopathie trouve sa place avec succès dans notre société avec la recrudescence des techniques thérapeutiques dites « naturelles ».

Au fil du temps, le corps humain évolue et les tissus se modifient. En effet, il existe une perte d’élasticité et une diminution de la teneur hydrique des différents tissus composants les articulations (ligaments, muscles, capsules articulaires, tendons).

Ces modifications histologiques peuvent avoir des conséquences mécaniques du fait que les tissus se déforment moins bien. Cela entraîne un enraidissement articulaire douloureux qui peut limiter les capacités de mouvement. Ainsi, le fait de marcher ou d’attraper un objet en hauteur peut s’avérer difficile voir presque impossible.

Si chacun a sa propre résistance à la douleur, il ne faut cependant pas minimiser l’expression de la souffrance chez les personnes âgées : il n’est jamais « normal » d’avoir mal.

Néanmoins, reconnaître et évaluer la douleur peut s’avérer complexe chez les personnes âgées car celles-ci n’osent pas forcément exprimer leurs ressentis.

Par ailleurs, les effets indésirables des médicaments, la dépression ou encore les troubles de la mémoire peuvent perturber la perception et l’expression des maux. Les modifications du comportement ou des habitudes de la personne (appétit, sommeil, loisirs, etc.) sont des indices à repérer (baisse d’énergie, d’intérêt ou de concentration, voir des troubles dépressifs).

QUELQUES CHIFFRES :

  • 90% des personnes de plus de 65 ans souffrent de douleurs ;
  • Les douleurs articulaires touchent 70% des personnes de plus de 60 ans ;
  • 25 à 50% des personnes âgées vivant au domicile se plaignent d’une douleur persistante ou chronique réduisant leur qualité de vie ;
  • En institution, cette prévalence augmente et varie de 50 à 83%.

LES DOULEURS PHYSIQUES SURVENANT AVEC L’ÂGE

Les douleurs et les difficultés physiques propres à l’âge avancé apparaissent parfois simultanément et chacune d’elles incarne une nuisance pour la qualité de vie.

Les différentes douleurs corporelles peuvent apparaître suite à de nombreuses complications antécédentes telles que des anciennes blessures ou un style de vie éprouvant. Les sources les plus fréquentes de douleurs se situent généralement dans les muscles et les articulations. Ce sont donc les douleurs de dos, des genoux ou du cou qui sont les plus fréquentes.

MAUX DE DOS

Le mal de dos est la première cause d’invalidité avant 45 ans. On considère que 80% des français ont ou auront mal au dos. Pour la plupart des personnes, les douleurs de dos émergent chroniquement.

Les causes habituelles sont généralement originaires d’anomalies comme l’arthrite, l’ostéoporose, les hernies discales, les sciatiques, les déchirures musculaires ou diverses blessures contractées antérieurement. On peut y inclure le manque d’exercice, le surpoids, un mauvais maintien corporel, la sédentarité, le vieillissement et voir même des facteurs psychologiques tels que le stress, l’anxiété et la dépression.

DOULEURS AUX GENOUX

La fréquence de ces douleurs est en constante augmentation ces dernières années auprès des personnes âgées. Elles sont rapidement invalidantes et justifient par conséquent une analyse médicale.

Elles peuvent provenir de plusieurs facteurs d’ordre traumatique comme les entorses, blessures, déchirements et dégradations de tissus, ligaments, tendons et cartilage : arthrite, goutte, infections ou pression excessive due au surpoids de la personne.

DOULEURS AU COU

Elles peuvent se manifester par des maux ou des désagréments dans les muscles et les os du cou jusqu’aux épaules. Les origines se situent dans des blessures antérieures, froissements musculaires, arthrite, maladies dégénératives, articulations endommagées, nerfs compressés dans la colonne vertébrale ou mauvais maintien du corps.

ARTHROSE

L’arthrose des membres et du rachis est la première cause de douleurs du sujet âgé, devant les rhumatismes inflammatoires.

Les douleurs de l’arthrose sont les plus fréquentes et se manifestent le plus souvent par des douleurs mécaniques des membres inférieurs gênant la marche et la mobilisation. Le handicap qui en résulte est important et la prise en charge de ces douleurs vise autant à les atténuer qu’à limiter les conséquences fonctionnelles délétères. Les douleurs arthrosiques sont souvent méprisées, voir intégrées dans la vie des sujets âgés. Il est important de souligner qu’il n’existe aucun parallèle entre l’intensité des douleurs de l’arthrose et le degré de lésion ostéo-articulaire observé sur une imagerie. Il faut donc dissocier la douleur de la notion d’usure et de dégradation cartilagineuse, ainsi que de la notion de vieillissement : vieillir ce n’est pas forcément souffrir d’arthrose !

Les douleurs arthrosiques peuvent également toucher les membres supérieurs, notamment le pouce (Rhizarthrose), les doigts (inter phalangiennes distales) ou l’épaule. Les douleurs d’épaule, lors de lésions dégénératives de la coiffe des rotateurs de l’épaule, sont parfois extrêmement intenses et permanentes, gênant le sommeil et la plupart des activités, pouvant générer des états dépressifs.

Enfin, dans certains cas, l’arthrose peut être extrêmement douloureuse, et entraîner brutalement une impotence fonctionnelle majeure, il faut penser à une forme destructrice rapide d’arthrose : c’est la coxarthrose destructrice rapide, ou la gonarthrose destructrice rapide.

DOULEURS OSTEO-ARTICULAIRES INFLAMMATOIRES

Les rhumatismes inflammatoires peuvent aussi débuter chez le sujet âgé : on décrit plus fréquemment la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Horton et la pseudo-polyarthrite Rhyzomélique. Toutes ces douleurs inflammatoires ont un retentissement important sur la qualité de vie car elles perturbent le sommeil, et réduisent les activités physiques, en raison du dérouillage matinal souvent prolongé.

LES DOULEURS OSSEUSES

On néglige souvent les douleurs osseuses non cancéreuses, or les douleurs osseuses sont fréquentes chez le sujet âgé, dominées par les fractures ostéoporotiques et les douleurs liées à la maladie osseuse de Paget. Ces douleurs sont souvent sous-estimées, car on considère que l’ostéoporose ne fait pas mal en dehors des épisodes de fractures osseuses ou de tassement vertébral. Mais les douleurs chroniques après tassement vertébral ostéoporotique sont souvent importantes et très handicapantes, pouvant perdurer des années.

ET L’OSTEOPATHIE DANS TOUT ÇA ?

L’Ostéopathe Biomécanicien prends en charge les troubles fonctionnels d’origine mécanique. De ce fait, des douleurs liées à une posture, un mouvement, présentes en journée accompagnées ou non d’une sensation de raideur, peuvent entrer dans le champs d’application de l’Ostéopathe Biomécanicien. Sa prise en charge permet :

  • Un relâchement musculaire ;
  • Une diminution des douleurs articulaires ;
  • Réduire les douleurs de repos et permettre un sommeil de bonne qualité ;
  • Réduire le handicap fonctionnel ;
  • Conserver l’autonomie et éviter les médicaments sédatifs ;
  • Améliorer la qualité de vie.

 

 

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